Les batraciens s'en vont

Publié le par boris

mercredi 29 novembre 2006

Nouvel Olympia – Tours

 

Chorégraphie et interprétation : Bernardo Montet

Chant : Noma Omran

Voix : Richard Move

Guitare : Pascal Maupeu

Violoncelle : Hugues Vincent

 

Nous nous asseyons dans nos sièges confortables du Nouvel Olympia. Nous nous regardons, Nous nous préparons à voir un spectacle… quel sera-t-il ? Nul ne le sait, c’est une première de Bernardo Montet.

Quand les lumières s’éteignent, j’oublie peu à peu mon origine de citadin bourgeois avec mon ticket d’entrée plié dans la poche du pantalon. Petit à petit, je m’oublie aussi et quelque chose - qui, à mon sens, est en lien avec le vrai sens de l’art - se met à surgir devant moi ; avec moi.

Une sorte de moment expiatoire où je me laisse aller et sentir.

Je connais la suite des séquences puisqu’elle est naturelle, MADRE NATURA est là.

Je pleurs…

Je ris aussi.

Je suis en train de vivre une expérience à travers la scène. Le son, la respiration. La couleur.

Blanche.

Un lien s’est créé dans ma tête avec des instants vécus devant les films de David Lynch.

Nous sommes peut être la génération des enfants de David Lynch ?

L’espace de la scène est recréé. Il y a « des » univers. Il n’y a qu’un univers. Le nôtre, fait d’intérieur et d’extérieur. De sec et d’aqueux. De vérité.

Je ne peux pas applaudir… J’attends.

Je reviens comme après une expérience (où je n’aurais pas bougé…).

C’est étrange, pourtant des milliers d’instants, de nouvelles pensées.

J’applaudis

J’applaudis ! J’applaudis !

Merci

 

Informations complémentaires :

Création électroacoustique : Lorella Abenavoli – Lumières : Laurent Matignon – Scénographie : Gilles Touyard – Construction du décor : MJ diffusion / Tours – Costumes : Rose-Marie Melka assistée de Didier Despin – Habilleuse : Christine Vollard – Régie générale : Rémi Cassabé – Régie son : Jérôme Folacci – Régie lumière : Laurent Matignon – Direction technique : Jean-Marie Lelièvre.

Coproduction : Centre chorégraphique national de Tours – Théâtre de la Ville (Paris) – Le Vivat, Scène conventionnée d’Armentières – Institut français de Fès

En partenariat avec la Fondation Royaumont / Département des musiques orales et improvisées

Avec le soutien du Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France au Maroc.

Publié dans danse

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M
Je suis bien d'accord avec toi, Boris, quand tu fais l'éloge de ce spectacle.<br /> Dans un premier temps, on est un peu déconcerté par ces cinq personnages sur la scène qui semble sortis d'univers radicalement différents: l'homme contemporain en costume (presque cravate), le travesti bancal, la chanteuse orientale et les deux musiciens quasi-transparents.<br /> Et petit à petit, les mondes s'inter-pénètrent. On quitte peu à peu l'apparat pour atteindre l'essentiel: l'homme dans sa fragilité d'homme.<br /> La respiration reste en suspend et on se réveille de là comme après une naissance.<br /> Oui, encore une fois, BRAVO!!
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