Jusqu'à ce que Dieu soit détruit...

Publié le par boris

par l'extrême exercice de la beauté

samedi 18 novembre 2006

Centre Pompidou - Paris (dans le cadre du Festival d'Automne)

Vera Mantero : direction artistique
Antonija Livingstone, Brynjar Bandlien, Loup Abramovici, Marcela Levi, Pascal Quéneau, Vera Mantero : interprétation et co-création
Nadia Lauro : conception de l'espace et des costumes
Boris Hauf : musique live
Jean-Michel Le Lez : lumière
Bojana Bauer : collaboration dramaturgique

Il y a plein de monde !!!!!!!!!!!!! Voilà ce que je me disais en attendant l’ouverture des portes… Mais il y a plein de monde qui s’en va… voilà ce que je me disais pendant la pièce.

Cinq personnes peut-être des danseurs, peut- être des comédiens sont sur scène assis sur cinq chaises et nous parlent… Changent la disposition des chaises dans l’énorme scène et nous parlent…

Ils attendent aussi nos réponses, mais à part le départ massif, le public ne s’exprime pas.

Il y une grande (énorme) espèce de météorite sur scène, terriblement statique. C’est un peu comme nous, le public, une énorme masse homogène qui ne bouge pas.

Il y a un malaise…

Les paroles sont dites en anglais et je ne parle pas l’anglais alors je lis des paroles écrites en français au dessus de leurs têtes… je regarde les projos… combien, espace, possibilités, belle salle, mmm

Je ne lis plus.

Quelle horreur il ne se passera plus rien d’autre… ils bougent leurs chaises et parlent, parfois aussi chantent mais ce qui est sûr ILS NE DANSERONT PAS ! Et s’ils avaient été des peintres ils n’auraient pas peint non plus ! Et non ! nous sommes dans le temps de ne pas faire ! c’est le temps de ne pas vivre ! c’est le temps de réfléchir à comment faire différemment de l’art et quoi de plus différent pour un danseur que de ne pas danser !

Il y a un questionnement c’est sûr ! mais est- ce que je voulais faire partie de l’expérience ? C’est la fin. Le public qui reste est mitigé. Deux jeunes assisses à côté de moi applaudissent ravies BRAVO ! BRAVO ! spectacle radical il me semble avoir entendu ! Je m’énerve !

On échange des mots durs. Je suis prêt à me battre pour la révolution culturelle ! (Peut être c’était bien là le but de la pièce…)

Je sors, je parle. Je revendique la notion d’élévation intrinsèque à l’art.

Je croise des regards, il pleut à Paris. La nuit finira tard.

 

Publié dans danse

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