Minyana : Variations
mercredi 15 novembre 2006
Plessis Théâtres (La Riche, 37)
Textes de Philippe Minyana
Mise en scène de José Manuel Cano Lopez
Avec Françoise Cano Lopez, Alain Papillon, Jacques Vezin
Dramaturgie : Jean-Louis Maître
Costumes : Marylène Richard
Lumières : Alberto Cano
Son : Clément Cano Lopez
Un parcours à travers l’écriture de Philippe Minyana.
Seconde (deuxième ?) mise en scène.
Entrée dans la salle Gabily par la tour,
Arrivée dans un espace peu conventionnel : spectateurs de part et d’autre d’une aire de jeu toute en longueur ; l’Avventura de Stone et Charden en musique d’ambiance ; les trois comédiens jouant avec désinvolture tantôt au chanteur de bal populaire, tantôt au comédien redécouvrant le texte.
Soudain rupture : une première pièce radiophonique, dans la pénombre. Pièce enregistrée, comédiens-ombres en attente de chair.
Première pièce proprement dite : Portrait.
Texte morcelé, éparpillé. Sourires forcés. Pourquoi entends-je les indications du metteur en scène à ses comédiens ? J’entends les « tops ». A tel mot, la tête ; à celui-là, le pied ; à cet autre, la main. Parfois, ces « tops » crient à mes oreilles et je n’entends plus le texte. Je n’arrive pas à suivre, les morceaux s’entrechoquent et ne trouvent aucune cohésion en moi. Je finis comme le texte, toute morcelée, toute éparpillée.
Seconde pièce radiophonique. Je me recentre. Même bande enregistrée. Les comédiens jouent à ne pas jouer le texte… tout en le jouant. Ils s’incarnent peu à peu.
Dernière pièce : Retour.
La chair est là mais rêvée, fantasmée. Retourner voir la parentèle, ces gens que l’on connaît depuis toujours mais à qui on n’a rien à dire. Mais rassurants ils sont comme des pierres immuables au bord du chemin. Savoir d’avance – forcément d’avance, on sait qu’on retrouve les pierres à leur place et dans leur fonction – les mots des retrouvailles avec la parentèle. Savoir d’avance la chaleur rassurante des foyers qui ne réchaufferont jamais les vieilles gerçures…
Et finir par retourner à ses moutons (comprenne qui pourra !)
Je me dis en sortant que Retour m’aurait suffi, je me dis aussi que ce qui l’a précédé m’a débarrassée de mes scories. Je me dis qu’avec des « si », j’aurais vu un autre spectacle. J’accepte ce que l’on m’a proposé, sans amputer mon plaisir.
Infos complémentaires :
Production : Compagnie José Manuel Cano Lopez avec l’aide du Théâtre de Thouars, Scène conventionnée